Princess Erika en quelques mots ...
On la résume trop souvent à une artiste reggae. Raccourci paresseux. Princess Erika a toujours aimé mêler les genres. Ses chansons ressemblent à sa collection de disques, elles sont multiples, hybrides, sans étiquette. Libres. Quitte à choisir, elle préfère être classée dans la variété. Pop, comme Populaire.
Même si l’Homme a souvent la mémoire courte et même si Princess Erika refuse d’être réduite à la couleur de sa peau, elle laisse ça aux racistes et aux anti-racistes, qui semblent n’avoir que ça à faire -, il faut se souvenir qu’en France, quand elle n’était encore qu’une anonyme, enregistrée à l’état civil sous le nom de Dobong’na, les Noirs ramassaient les poubelles et travaillaient dans le bâtiment.
C’est à peine un cliché. Ce n’était pas un cliché mais une réalité visible et silencieuse. Et à part dans nos télés hexagonales avec Arnold & Willy, Eddie
Murphy et Michael Jackson, des Américains, Bob Marley et l’impayable Éric Blanc, comique local sépia, la représentation noire était médiatiquement quasi nulle. Identification presque impossible. Princess Erika est née là, comme ça. C’est la première femme noire à avoir conquis l’esprit de millions de Français avec ses tubes, à avoir écrit des textes féministes, sur la violence dans le couple, bien avant le mouvement #MeToo. Ce n’est pas rien. C’est même beaucoup.
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